
Aujourd’hui, je vous partage un retour de séance de Réflexologie émotionnelle périnatale Bébé Affective© avec Eva*, 19 mois, et sa maman. Je garde le souvenir d’une jolie rencontre durant laquelle la maman a pu déposer, sans filtre et avec beaucoup de résilience son vécu de grossesse et d’accouchement.
Cette séance a permis de mieux comprendre les difficultés rencontrées par Eva : des endormissements très longs depuis plusieurs mois, des siestes écourtées, plusieurs réveils nocturnes, et un besoin constant de la présence de sa maman pour se rendormir.
Ces troubles, bien qu’ils puissent survenir dans le cadre d’un développement normal, peuvent parfois aussi être l’expression d'une mémoire émotionnelle plus profonde… une histoire vécue pendant la grossesse, à la naissance, voire même avant la conception.
Quand l’histoire s’écrit dès les premières semaines…
Dès les premiers échanges, l’histoire d’Eva nous emmène sur les traces de plusieurs empreintes précoces de séparation intra-utérine. Dès l’échographie de datation, deux œufs sont visibles : une grossesse gémellaire qui ne se poursuivra pas. Un seul bébé s’est développé, mais la mémoire de ce début de gestation à deux a pu laisser une empreinte de séparation gémellaire, très précoce, mais marquante. La maman exprime également la déception partagée avec le papa au moment de cette découverte.
La grossesse, quant à elle, a été active, rythmée par un voyage à l’étranger, et marquée par de fortes nausées, des vomissements épuisants durant tout le premier trimestre. Malgré cette fatigue intense, aucun arrêt de travail ne lui a été proposé. Plus tard, un diabète gestationnel est venu alourdir le quotidien, avec ses exigences et son lot d’inquiétudes – notamment lorsque les mouvements du bébé se faisaient discrets.
Une naissance sous le signe du non-choix et de la séparation
L’accouchement s’est inscrit dans une continuité de tension, d’incertitude et de non choix : un déclenchement, une tentative de retournement car Eva se présentait tête vers les étoiles, et finalement, une césarienne vécue dans l’urgence et la contrariété.
À sa naissance, Eva est accueillie en peau-à-peau par son papa, mais sa maman, elle, reste deux longues heures en salle de réveil, inquiète, avec cette envie viscérale de rencontrer sa fille, de l’allaiter, de la sentir contre elle.
Quelques jours plus tard, une jaunisse nécessitant une photothérapie vient ajouter une nouvelle séparation. Ces ruptures de lien précoces, cette absence de maîtrise sur les événements, peuvent laisser des empreintes fortes – notamment sur la capacité à se sentir en sécurité, en confiance, dans ces moments de relâchement que sont l’endormissement ou la nuit.
Une séance pour relier, sécuriser, réparer
Avec écoute et bienveillance, j’ai accueilli l’histoire d’Eva et des ses parents. Ensemble, nous avons tissé des liens entre les comportements d’aujourd’hui et leur vécu périnatal. Ce que nous appelons parfois des troubles du sommeil sont parfois des appels, des expressions silencieuses de peurs et d’angoisses anciennes, engrammées bien avant la naissance.
Pour soutenir ce processus de mise en lumière et de libération, j’ai proposé à Eva et sa maman un temps de méditation connectée puis un protocole de réflexologie périnatale Bébé Affective©, centré sur les thématiques de la séparation et du sommeil. Un toucher enveloppant et respectueux, pensé pour apaiser les émotions de la gestation et de la naissance, les mémoires de séparation et favoriser un sentiment de sécurité.
Au bout de quelques minutes, Eva m’a fait comprendre très clairement qu’elle ne souhaitait plus que je lui touche les pieds (et c’est toujours OK, je n’insiste jamais !). J’ai alors poursuivi le protocole en transfert sur les pieds de sa maman, un relais très puissant, car le lien mère-enfant reste profondément actif à travers le corps.
Quelques semaines après cette première rencontre, la maman d’Eva m’a écrit pour m’annoncer de belles nouvelles : les améliorations ont été - je la cite - “quasi instantanées”. Les endormissements se font désormais en douceur, parfois même en autonomie. Eva dort mieux, et ne se réveille plus qu’une seule fois par nuit.
Chaque histoire est précieuse.
Celle d’Eva nous rappelle à quel point les débuts de vie laissent des traces, visibles ou invisibles, et combien il est doux et transformateur de pouvoir les entendre, les honorer… et les réparer.
Nous avons prévu de nous retrouver prochainement pour une séance de réflexologie périnatale thématique, afin de consolider les effets de la séance initiale de libération des mémoires périnatales.
*Prénom modifié pour préserver l’anonymat.
Vous sentez que votre enfant pourrait porter une mémoire invisible liée à sa gestation ou à sa naissance ?
N’hésitez pas à me contacter pour échanger en toute bienveillance.